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Πέμπτη 18 Σεπτεμβρίου 2014

Emploi en Grèce : Qui dit mieux ?

Le programme de SYRIZA passé au crible par le ministère des finances : une première en Grèce.


Les promesses concernant les emplois en Grèce (par Jodi Graphics, adapté par Okeanews)
Les promesses concernant les emplois en Grèce (par Jodi Graphics, adapté par Okeanews)
Dans son discours donné le weekend dernier à la Foire internationale de Thessalonique, le président de SYRIZA Alexis Tsipras a expliqué ce que son parti fera une fois au pouvoir. Le parti du Premier Ministre, Nouvelle Démocratie, était, sans surprise, particulièrement critique. Si critique d'ailleurs que le gouvernement a mobilisé des fonctionnaires du ministère des finances pour décortiquer le plan de Syriza et publier un communiqué de presse de 13 pages visant à descendre en flèche les propositions de l'opposition. Une première.

La course aux promesses d'emplois

Dans les premières mesures annoncées par Tsipras si Syriza devait arriver au pouvoir,  on peut noter l'augmentation du salaire minimum, le retour de la prime de Noël pour les retraités dont les pensions sont inférieures à 700 euros et la garantie concernant l'alimentation et le logement pour les plus démunis. Des mesures qui viendraient soulager plus d'un tiers de la population vivant au niveau ou sous le seuil de pauvreté.
Tsipras propose également la création de 300.000 emplois, tandis que le premier ministre en promettait 700.000 et le vice-premier ministre et président du PASOK E. Vénizelos 900.000.
P. Skourletis (porte-parole de SYRIZA) répondait sur la chaîne de TV STAR, à la critique du gouvernement selon laquelle le programme de SYRIZA ne serait pas réaliste mais des promesses sans fondement.
Ce n’est pas du luxe de garantir que l’autre n’aura pas froid, ce n’est pas du luxe que de dire que je lui garantirai la soupe populaire, que j’assurerai des emplois. Vous nous critiquez, nous, pour avoir parlé de 300 000 nouveaux emplois, alors que le premier ministre avait parlé de 700 000. Où les trouverez-vous ? Vous avez une perte de 770 000 emplois !
Skourletis a également souligné qu’il y a une estimation précise du coût du programme de SYRIZA et qu’il s’appuie sur la redistribution des fonds existants et non pas du résultat de la renégociation de la dette.
"Nous avons présenté dans le détail les sources de financement de notre programme" a-t-il affirmé en citant, à titre indicatif : "a) les dettes échues dont seulement 3 milliards  sur les 69 sont prévus comme recettes, b) la lutte contre le trafic de pétrole et de cigarettes, qui permettrait de rapporter des recettes de l’ordre de 12 milliards par an, alors que nous comptons uniquement sur 3 milliards. Le gouvernement n’a pas la volonté politique de frapper la contrebande. Ainsi, les gardes-côtes ne sortent que les jeudis pour contrôler les contrebandiers au Pirée !".
"C’est la première fois qu’un parti majeur de l’opposition propose un programme dont le coût est ainsi ventilé de manière détaillée, citant également les sources de financement et se situant loin des promesses sans fondement. Les termes « prestations, promesses, paroles vagues et arrondies » ne faisaient pas partie de notre vocabulaire", a déclaré P. Skourletis.
"Entre les deux voies, celle où nous nous trouvons et celle que nous proposons, la première a montré qu’elle manque de perspectives", ajouta-t-il, en dénonçant la politique du gouvernement : "s’ils font leurs comptes de cette manière, imaginez-vous comment ils gouvernent le pays".

« Nous ne nous trouvons pas simplement au bord du gouffre, nous sommes tombés. »

M. Skourletis a souligné l'image contradictoire que donne le gouvernement.  : "dix jours avant de se rendre à Paris et de prendre la Bastille, les représentants du gouvernement parlaient d’actions unilatérales, d’allègements fiscaux. Soudain, après Paris et en se rendant à (la Foire internationale de) Thessalonique, la barre a commencé à baisser et le premier ministre a annoncé que nous devions obtenir un certificat de viabilité de la dette. En même temps, les nouvelles venant de l’étranger indiquent qu’aucune conférence sur la dette n’est prévue (NdT : selon le premier ministre, une conférence devait se dérouler à Washington, avec pour objet la dette et la certification de sa viabilité…). Alors, en quoi consisteraient les renégociations s’ils estiment que la dette est viable ?! Qu’ils laissent les choses ainsi, telles quelles, avec le chômage qui grimpe, la pauvreté, les jeunes qui quittent le pays."
"Nous ne nous trouvons pas simplement au bord du gouffre. Nous sommes tombés", a souligné P. Skourletis en citant l’écart important qui sépare Syriza des deux partis qui alternent au pouvoir depuis tant d’années.

La réponse du gouvernement

Entretemps, dans son communiqué de presse de 13 pages rédigé par les fonctionnaires du ministère des finances sur demande du gouvernement et publié cette semaine, le gouvernement met en avant une par une les contradictions que contient, selon lui, le programme économique présenté par Alexis Tsipras dans son discours de Thessalonique. Le communiqué souligne ainsi le "risque de voir l’économie grecque retomber dans le cercle vicieux des déficits".
La question qui se pose est bien celle de la légitimité de cette demande du gouvernement à ses services publics de construire l'argumentaire visant à briser le programme de l'opposition, quand dans le même temps, il ne permet pas la retransmission sur la télévision "publique" du discours du président de cette même opposition lors de Foire Internationale de Thessalonique.
Mais vous savez, en Grèce, en 2014...

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