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Παρασκευή 17 Σεπτεμβρίου 2010

En Grèce, la fraude fiscale est l'"ennemie numéro un"

près Londres, le ministre grec des finances, Georges Papaconstantinou, était à Paris puis à Francfort, le 16 septembre, pour une série d'entretiens avec des investisseurs internationaux. Objectif : convaincre des progrès réalisés en termes de réduction du déficit et de réformes structurelles pour préparer le retour de la Grèce sur les marchés. Mais le grand argentier le reconnaît, "le chemin à parcourir reste long".
Pensez-vous pouvoir retrouver la confiance des marchés? La dette grecque se négocie toujours à des taux prohibitifs…

Georges Papaconstantinou : Notre programme d'ajustement a débuté de façon satisfaisante. Il faut rassurer les investisseurs sur notre volonté de poursuivre nos efforts. A travers nos discussions, nous remarquons que leur perception de la Grèce a changé. Elle n'est plus aussi négative, car ils constatent les progrès réalisés. Ils attendent de voir si tout cela se confirme à plus long terme.

Vous voulez revenir dès 2011 sur le marché de la dette à long terme. Est-ce réaliste ?

Je pose toujours la question suivante aux investisseurs : pourquoi était-ce rationnel en janvier de continuer à acheter de la dette grecque quand tout le monde connaissait nos problèmes budgétaires ? Et pourquoi est-ce maintenant irrationnel alors que nous avons les mêmes fondamentaux, mais 110 milliards d'euros sur la table, un programme qui marche et un gouvernement qui a prouvé qu'il voulait aller jusqu'au bout ? Je dis ça pour expliquer que le marché ne fonctionne pas de façon linéaire. Bientôt, les investisseurs réaliseront que les obligations grecques sont un bon investissement qui offre des rendements intéressants.

Vous réfléchissez à une adjudication destinée à la diaspora…

Il y a autant de Grecs vivant à l'étranger qu'en Grèce, et ce sont des gens qui veulent aider leur pays tout en ayant un retour sur investissement. Nous sommes donc effectivement en train de préparer une telle émission pour 2011.

Pourrez-vous continuer à tenir vos objectifs de réduction du déficit ? Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un second semestre compliqué…

Sur les huit derniers mois, nous avons réduit le déficit de 7 milliards d'euros par rapport à la même période de 2009, soit une baisse de 33% quand l'objectif était de 26%. Nous pensons donc pouvoir tenir notre engagement d'une réduction du déficit de 5,5% du produit intérieur brut (PIB) sur l'ensemble de l'année. C'est un effort d'une ampleur sans précédent. Mais il est vrai que nous y parvenons surtout grâce à la réduction des dépenses. Sur le volet des recettes, en revanche, nous ne tenons pas les objectifs fixés. Nous espérons rattraper ce retard, notamment grâce à l'augmentation de quatre points de la TVA.

Arrivez-vous à lutter contre la fraude fiscale ?

Au cours des six premiers mois nous avons réussi à récupérer plus d'un milliard d'euros d'impayés. Mais la fraude fiscale reste notre ennemie numéro un. Quand on inflige à la population des mesures dures, il faut lui prouver qu'il y a une justice derrière cela. Ensuite, juguler la fraude est pour nous le seul moyen d'éviter d'augmenter les taux d'imposition dans les prochaines années.

Ne craignez-vous pas que les mesures de rigueur prolongent la crise plus longtemps que prévu ?

Il n'y a pas de croissance sans investissements et il n'y a pas d'investissements sans capitaux. Or les marchés de capitaux nous resteront fermés jusqu'à ce que nous ayons recouvré notre crédibilité. Cela suppose un vrai effort de réduction du déficit. Il n'y a donc pas le choix entre moins d'austérité et plus de croissance. La période est très difficile pour beaucoup de familles et beaucoup d'entreprises, mais nous essayons, dans la mesure du possible, d'aider les bas salaires et d'inciter les sociétés à préserver l'emploi via des aides fiscales.

N'aurait-il pas été moins douloureux de procéder à une renégociation de la dette ?

Ce serait une solution catastrophique. Et d'abord pour les plus vulnérables. Une catastrophe pour l'économie : le système bancaire s'effondrerait, l'accès aux marchés serait bouché pour au moins une décennie. Une catastrophe aussi pour la zone euro : les investisseurs hésiteraient à acheter la dette des autres pays de la périphérie si l'un d'eux procédait à une restructuration.

Quel est aujourd'hui le principal défi de la Grèce ?

Nous passons un cap difficile. Le franchir implique plus que des changements économiques. Cela implique un changement de mentalité, une administration qui travaille avec plus de transparence, un système politique plus sain. Pour sortir de la crise, il faut une révolution sociale et c'est ce que nous sommes en train de faire.

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