ποιος ακούει ότι η μια μόνη καμπάνα δεν ακούει παρά έναν ήχο

Πέμπτη 24 Ιανουαρίου 2013

Grèce: où sont passés les touristes?


Le tourisme, ressource essentielle pour l'économie du pays semble tourner à vide. Dans les îles, comme à Rhodes, les gérants d'hôtels font tourner leurs affaires avec l'énergie du désespoir. Reportage
 Le hall d'entrée de l'hôtel Ελπίδα (Espoir) brille de mille feux, les uniformes sont repassés, le personnel nous fait son plus beau sourire. Dans les îles grecques, comme à Rhodes, les gérants d'hôtels font tourner l'économie avec l'énergie du désespoir. "Nous sommes prêts, mais où sont les touristes?" Embarquons-nous quelques jours dans les coulisses d'un hôtel de luxe en Grèce. Ce week-end, en Grèce, tous les yeux seront rivés sur les urnes, mais la vraie bataille se livre ailleurs: dans le petit bureau de Theofilos Lakkas, directeur de l'hôtel Amathus Beach à Rhodes, un magnifique cinq étoiles à un jet de pierre de la vieille ville.
- Mister Theofilos, avez-vous du travail pour moi?
- Non, je suis désolé.
-Mais j'ai travaillé ici l'année dernière, et vous étiez pourtant content de moi?
- Je sais, mais nous n'avons pas de clients.
- Dans ce cas, pourriez-vous m'avancer 200 ou 300 euros? S'il vous plaît, je n'ai plus d'argent pour m'acheter un pain.
- Désolé...
Selon certaines sources, les réservations seraient en baisse de 60%
En débarquant à l'aéroport de Rhodes, on ne s'aperçoit de rien. L'endroit grouille de touristes. En une heure, plusieurs charters en provenance d'Helsinki, d'Amsterdam et de Bruxelles ont atterri. Le sujet de prédilection n'est pas la crise grecque, mais le temps qu'il fait. Rien de nouveau sous le soleil, mais ce n'est qu'une apparence. Les derniers chiffres publiés par l'organisation du tourisme SETE, datent de l'an dernier (jusqu'au mois d'octobre) et étaient plutôt rassurants: le tourisme, qui représente 15% du PIB grec, a bien résisté. Les îles grecques ont accueilli 20% de touristes en plus que l'année précédente. Le printemps arabe a découragé de nombreux amateurs de soleil de se rendre dans des pays comme la Tunisie et l'Egypte, et une partie d'entre eux se sont retrouvés sur les îles grecques.
Selon certaines sources, les réservations seraient en baisse de 60%
Les chiffres les plus récents sont scrupuleusement tenus secrets, ce qui ne présage rien de bon. Les réservations sont en chute libre. Selon certaines sources, elles seraient en baisse de 60%. Les Allemands, touristes les plus nombreux à Rhodes, se sont massivement abstenus. Idem pour les Anglais, les Hollandais et les Belges. Ils ont vu trop d'images de grèves, de bagarres de rues et de manifestations. Certains ne veulent pas de problèmes pendant leurs vacances, d'autres trouvent qu'aller en Grèce aujourd'hui équivaut à se payer sur le cadavre. Mais le tourisme donne - directement et indirectement — du travail à 746.000 personnes (presqu'un poste sur cinq en Grèce). C'est l'unique radar de l'économie qui tourne encore un peu.
"Tout le monde est reparti sur les plages d'Egypte et de Tunisie"
Pendant que je m'enregistre à la réception de l'hôtel, une famille française s'en va: "Nous avons eu une semaine superbe. L'île est magnifique. Dommage que l'hôtel soit si vide. Au restaurant, c'est quand même plus agréable quand il y a plus de monde." Coralie De Cuyper, responsable des ventes et du marketing, qui raccompagne le couple, a sa réponse toute prête: "Spread the word. Racontez à vos amis que Rhodes est l'endroit idéal pour les vacances, et que vous avez été bien reçus. Mettez un commentaire sur Trip Advisor!"
La Belge est arrivée à Rhodes avant le début de la saison touristique, la plus difficile de toute l'histoire de l'île. Elle dirige du nouveau personnel et accueille les clients. "Personne ne doit repartir avec un sentiment d'insatisfaction. Nous avons besoin de chaque client." Elle s'anime "C'est tout de même incroyable?! Tout le monde est reparti sur les plages d'Egypte et de Tunisie. Alors que les Grecs ont tellement besoin de cet argent! Hier, j'ai lancé une promotion: 499 euros pour une semaine en demi-pension dans ce cinq étoiles, vol compris. Nous vendons à perte. La priorité numéro un, c'est d'attirer les clients, en espérant qu'ils dépenseront un peu d'argent sur place. Et que nous puissions rentrer dans nos frais."

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