ποιος ακούει ότι η μια μόνη καμπάνα δεν ακούει παρά έναν ήχο

Κυριακή 13 Φεβρουαρίου 2011

Péages, métro, hôpitaux: les Grecs ne paient plus rien

Le mouvement baptisé «Je ne paie pas» s’étend chaque jour un peu plus en réaction aux augmentations faramineuses décidées par le gouvernement.

Le maire de Stylida, une commune de 6800 habitants située à 140 kilomètres au nord-ouest d’Athènes, est devenu un héros national en Grèce. A la mi-janvier, Apostolos Gletsos a pris les commandes d’un bulldozer de la voirie et a défoncé la barrière d’un péage autoroutier tout proche. «Je l’ai fait pour protéger les droits des citoyens qui devraient pouvoir se déplacer librement, a-t-il expliqué avant d’être arrêté. Je ne le regrette pas et si c’était à refaire, je le referais.»
Si la réaction de l’édile local est extrême, il n’est de loin pas le seul à se révolter face au vaste plan d’austérité mis en place par le gouvernement pour combler la dette nationale et sortir de la crise. A travers tout le pays, les actes de désobéissance civile se multiplient depuis quelques semaines. Outre les routes, le mouvement des «Je ne paie pas» touche les transports publics et les hôpitaux. Le billet de bus et de métro, à l’instar des péages, a connu de soudaines augmentations, qui atteignent 40% dans certains cas. Dans un pays où le chômage frôle les 14% et le salaire minimum ne dépasse pas 592 euros, ces hausses détériorent encore un peu davantage les conditions des plus modestes. «Ces protestations ne sont pas orchestrées par un parti, ni par une quelconque organisation, il s’agit d’un ras-le-bol général, analyse depuis Thessalonique Eleanna Ioannidou, porte-parole des Verts grecs. Les citoyens se réunissent en petits groupes qui agissent localement.» Comme dimanche dernier, lorsque quelques dizaines de manifestants équipés de pancartes ont soulevé les barrières de plusieurs péages dans les environs d’Athènes.
Le refus de payer les taxes hospitalières est quant à lui encouragé par les médecins qui déplorent des coupes drastiques dans le système de santé et la fermeture de dispensaires dans les zones rurales. Et veulent ainsi faire pression sur les autorités.

Le dilemme du gouvernement
Face à cette fronde populaire toujours plus massive, le gouvernement socialiste est bien emprunté. Parce que, de l’autre côté, il est étroitement surveillé par la communauté internationale. Des experts de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne ainsi que du Fonds monétaire international ont passé la semaine dernière à Athènes pour évaluer les efforts entrepris pour redresser le pays. L’objectif est de faire passer le déficit public de 15,4% du PIB en 2009 à 3% en 2014.


Forte pression internationale
Si les efforts grecs devaient être jugés insuffisants, les Européens pourraient suspendre le versement des 110 milliards d’euros débloqués d’urgence en mai 2010 et qui doivent être versés en plusieurs tranches d’ici à 2013. Vendredi, avant de quitter la péninsule, les experts internationaux ont par ailleurs prié la Grèce d’accélérer la privatisation de son économie pour combler sa dette. Bref, pas question de relâcher la pression de ce côté-ci, bien au contraire.
Les autorités pourraient en revanche se résoudre à serrer la vis face aux contestataires. «Le ministère des Transports vient d’indiquer qu’il étudiait la possibilité de criminaliser le fait de resquiller», rapporte Eleanna Ioannidou. Bientôt, il ne sera peut-être plus nécessaire d’emprunter le bulldozer municipal pour finir au poste de police.

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