ποιος ακούει ότι η μια μόνη καμπάνα δεν ακούει παρά έναν ήχο

Δευτέρα 15 Νοεμβρίου 2010

Victoire à la Pyrrhus pour la gauche en Grèce

Les socialistes au pouvoir remportent les élections locales malgré la politique d'austérité. Mais les électeurs ont massivement boudé les urnes. Les Grecs étaient appelés aux urnes le dimance 14 novembre pour le second tour des élections locales. Cette consultation était aussi la première depuis la mise en oeuvre d'un plan de rigueur qui s'est traduit, depuis six mois, par des mesures d'économies drastiques et une baisse généralisée du niveau de vie. En dépit de cette politique forcément impopulaire et de la campagne anti-austérité menée par l'opposition conservatrice, le PASOK, le parti socialiste du Premier ministre Georges Papandréou, reste, à l'issue de cette consultation, la première formation.  
Sans doute parce qu'un grand nombre de Grecs ont le sentiment que leur pays, avec une dette de 300 milliards d'euros et un déficit budgétaire, en 2009, de 15%- c'est le nouveau chiffre, révisé à la hausse, publié par Eurostat, l'office européen de la statistique- n'avait pas vraiment le choix. "Personne n'aime cette politique, mais la plupart des gens considèrent que c'est un moindre mal" résume un fonctionnaire qui confie aussi devoir davantage "regarder à la dépense" depuis que l'Etat lui a supprimé ses primes, soit environ 20% de son traitement. La ville d'Athènes bascule même à gauche pour la première fois depuis 24 ans. 
Abstention record
On est loin, cependant d'un oui "franc et massif". Car les Grecs, qui n'ont pas l'habitude de bouder les urnes se sont cette fois-ci massivement abstenu. Plus d'un électeur sur deux manquait à l'appel dimanche, ils étaient 40% au premier tour.  
Outre un désarroi certain, ce désintérêt apparent pour la consultation exprime une profonde défiance à l'égard de la classe politique, collectivement coupable d'avoir conduit le pays au bord de la banqueroute. Du chauffeur de taxi à la tenancière de periptero, l'un des ces kiosques qui vendent des cigarettes, des journaux et un peu de tout, le discours est le même: "nous ne sommes pas responsables de la crise, il est injuste que ce soit à nous de payer". 
Le Premier ministre avait annoncé des élections législatives anticipées s'il perdait un scrutin qui était devenu une sorte de référendum sur sa politique. Il est désormais assuré de pouvoir poursuivre le redressement du pays. Mais il est bien loin d'avoir réussi à réconcilier les Grecs avec leur Etat... D'autant que récession se fait durement sentir. 
Pas d'amélioration
Magasins fermés, chômage en hausse, salaires amputés... En 2010, l'économie grecque devrait subir une nouvelle contraction qui pourrait se situer autour de 4%, après celle (2%) de 2009. Et les autorités prévoient encore une croissance négative en 2011. Le budget de l'an prochain sera une nouvelle fois marqué du sceau de la rigueur.  
Georges Papandreou a cependant promis qu'il n'y aurait pas de nouvelles baisses des salaires ou des retraites, ni non plus de nouveaux impôts. Il a aussi pour la première fois évoqué, ce 14 novembre, quelques heures après l'ouverture des bureaux de vote, un possible rééchelonnement du remboursement du prêt de 110 milliards d'euros consenti à son pays par la zone eu et le Fonds monétaire international.  
Ce 15 novembre, une délégation de la "troïka" - le FMI, la Banque centrale européenne et la Commission européenne- était attendue à Athènes. Elle devrait donner son feu vert au déblocage d'une nouvelle tranche de 9 milliards d'euros qui sera versée en décembre. 

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