ποιος ακούει ότι η μια μόνη καμπάνα δεν ακούει παρά έναν ήχο

Δευτέρα 11 Οκτωβρίου 2010

Ένοχος ο Κορκονέας

Με οριακή πλειοψηφία (4-3) το Μικτό Ορκωτό Δικαστήριο Άμφισσας έκρινε ένοχο τον Επαμεινώνδα Κορκονέα για ανθρωποκτονία από πρόθεση με άμεσο δόλο.

Το δικαστήριο δεν αναγνώρισε κανένα ελαφρυντικό στον ειδικό φρουρό για τη δολοφονία του Αλέξανδρου Γρηγορόπουλου τον Δεκέμβριο του 2008 στα Εξάρχεια.
Ο συγκατηγορούμενός του, Βασίλης Σαραλιώτης κρίθηκε ένοχος για απλή συνέργεια σε ανθρωποκτονία, ενώ ένας ένορκος πρότεινε την αθώωσή του λόγω αμφιβολιών.
Το δικαστήριο συνεδριάζει αυτή την ώρα προκειμένου να αποφασίσει για το αν θα αναγνωριστούν ελαφρυντικά στον Βασίλη Σαραλιώτη.
Με τη σημερινή απόφαση πέφτει η αυλαία της πολύκροτης και επεισοδιακής δίκης που απασχόλησε την κοινή γνώμη επί μήνες.


Grèce: prison à vie pour le policier ayant tué un lycéen en décembre 2008

 Le poli­cier grec qui avait tué un lycéen fin 2008 à Athènes, lors d'une bavure qui a fait explo­ser en vio­lences urbaines le malaise de toute la jeu­nesse grecque, a été condamné lundi à la pri­son à vie, reconnu cou­pable d'avoir inten­tion­nel­le­ment tiré sur sa victime.
Concluant une affaire qui a dressé tout le pays contre une police décré­di­bi­li­sée par des années de bru­ta­li­tés impu­nies, la cour d'assises d'Amfissa, une bour­gade du centre de la Grèce, a décidé à la majo­rité de char­ger au maxi­mum l'accusé, Epaminondas Korkonéas, 38 ans.
A l'issue de neuf mois d'audience, trois des quatre jurés et un des trois juges l'ont jugé cou­pable d'"homicide avec inten­tion de don­ner la mort", sans lui recon­naître aucune cir­cons­tance atténuante.
Remis en liberté condi­tion­nelle depuis juin, après 18 mois de déten­tion pro­vi­soire, le poli­cier devait com­men­cer à pur­ger sa peine dans la soi­rée de lundi, dans l'attente du pro­cès en appel que sa défense a demandé.
Korkonéas s'était défendu devant la cour de toute volonté de tuer, affir­mant avoir tiré pour ten­ter de repous­ser une attaque de jeunes. Il avait tou­te­fois reconnu ne pas avoir été la cible de cock­tails Molotov, comme il l'avait d'abord affirmé dans ses dépositions.
Son avo­cat, Me Alexis Kouyas, une star contro­ver­sée du bar­reau d'Athènes, a réagi en esti­mant que le ver­dict serait tout à fait dif­fé­rent en appel "au nom de l'Etat de droit". Au cours du pro­cès, Me Kouyas avait pré­senté la vic­time, Alexandre Grigoropoulos, 15 ans, comme un fau­teur de troubles, sus­ci­tant l'indignation de la famille.
"Justice est ren­due", a com­menté l'avocat de la famille, Nikos Constantopoulos.
Patrouillant avec un col­lègue le 6 décembre 2008 au soir dans le quar­tier contes­ta­taire d'Exarchia dans le centre d'Athènes, le poli­cier avait tiré trois balles avec son arme de ser­vice en direc­tion d'un groupe de jeunes. Touché au torse, l'adolescent était décédé avant son arri­vée à l'hôpital.
La cour a en revanche choisi d'infliger la peine mini­mum, 10 ans de pri­son, à Vassilios Saraliotis, un poli­cier de 32 ans qui fai­sait équipe avec Korkonéas, reconnu cou­pable de complicité.
Finalement reje­tée par la cour, la demande d'une remise en liberté de ce poli­cier a rompu le calme qui pré­va­lait jusque là dans le pré­toire, où se cotoyaient la presse et les familles de la vic­time et des accu­sés. Le public a dû être rap­pelé à l'ordre après qu'un poli­cier de garde eut demandé qu'on fasse sor­tir la grand-mère du lycéen, qui apos­tro­phait la mère de Saraliotis.
Le pro­cès avait été délo­ca­lisé à Amfissa pour pré­ve­nir tout inci­dent, et d'importantes forces de police avaient été déployées autour du tribunal.
La mort de l'adolescent avait pro­vo­qué plus d'un mois de mani­fes­ta­tions, émaillées de actes de van­da­lismes, dans les grandes villes, attes­tant du malaise d'une jeu­nesse minée par l'insécurité écono­mique et l'incurie poli­tique, moins d'un an avant que le pays ne sombre dans une crise finan­cière inédite.
Fédérant et radi­ca­li­sant une mou­vance contes­ta­taire tou­jours vivace, la bavure a aussi été sui­vie d'un regain de l'activisme extré­miste, avec une mul­ti­pli­ca­tion d'attentats visant par­ti­cu­liè­re­ment la police, dont deux membres ont été tués et sept blessés.
Manifestement pris de court, le gou­ver­ne­ment conser­va­teur a fini par jeter l'éponge face à l'impasse socio-économique du pays, convo­quant à mi-mandat et après cinq ans au pou­voir des élec­tions anti­ci­pées, rem­por­tées en octobre 2009 par les socia­listes de Georges Papandréou.
Le pré­cé­dent de décembre a ali­menté ces der­niers mois la crainte, jusque là démen­tie, d'une explo­sion sociale en Grèce face à la cure de rigueur infli­gée au pays pour redres­ser ses finances, entraî­nant chute du niveau de vie et flam­bée du chô­mage, qui frappe actuel­le­ment 22,8% des 15–29 ans.




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